Nous sommes en 1847, la monarchie Orléaniste est sur son déclin. Louis-Philippe s’apprête à laisser place à la IIème république. Dans la paroisse de Saint Jean de Chaussan, le 1er juin 1847, le Conseil de Fabrique prend la décision de faire réparer les cloches.
La première cloche, la plus grosse, fondue en 1681 dans les ateliers du fondeur Burdin à Lyon, sous les auspices du baron Jean de Beneon de Riverie, est fêlée ; les deux autres donnent des signes de fatigue.
On refondra donc les trois cloches existantes et on ajoutera une quatrième pour former un carillon. Monsieur Berbigier, curé de la paroisse est chargé de toutes les démarches, de la commande, de la surveillance et du contrôle des travaux. Pierre Roux, maire de la commune l’assistera dans sa tâche.
Le procès-verbal de réception des cloches est signé le 17 octobre 1847.
Cloche | Poids | Battant | Diamètre | Note | Parrain | Marraine |
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1 | 808 kg | 33.200 kg | 106 cm | Sol | Pierre Gaudin | Jeanne Chavarot |
2 | 575 kg | 24.000 kg | 96 cm | La | Jean-Benoît Peyzaret | Maguerite Morreton |
3 | 379 kg | 15.600 kg | 85.5 cm | Si | Claude Billand | Etiennette Bodoy |
4 | 331.500 kg | 13.900 kg | 81.50 cm | Do | Pierre Revol | Françoise Chambe |
Sur chacune des cloches figure l’inscription latine « sit nomen domini bénédictum 1847 » (bénit soit le nom du Seigneur).
- Poids total des cloches : 2093,500 kg
- Poids total des battants : 86,700 kg
- Poids des grenouilles : 23,950 kg
soit 2204,150 kg
- Coût : 0,52 € le kg, soit 1142,47 F
- Garniture de cuir de quatre battants : 3,05 F
Le coût total de la réparation des cloches s’élève à 1145,52 F.